Dans la philosophie stoïcienne, le meilleur remède contre la colère se trouve dans l’acte de retarder la réaction; une halte raffinée pour obtenir un sens plus clair du monde et un regard plus attentif sur nous-mêmes. Souvent, le feu de la colère nous pousse à agir de façon impulsive, sans prêter attention aux conséquences ou à la vérité qui se cache sous les sentiments. En retardant, on peut laisser place à la raison de triompher sur les impulsions émotionnelles fortes. Esteeming le retard n’est pas une invitation à l’apathie, mais un appel à l’engagement réfléchi; une étape de discernement cruciale pour éteindre les étincelles de la colère avant qu’elles ne deviennent un feu ravageur.
Prenez en compte ceci : chaque fois que la colère vous submerge, adoptez une posture patiente. Imaginez-vous comme un sage juge, ne rendant pas son verdict hâtivement mais après avoir soigneusement examiné toutes les pièces à conviction. Préconisez l’écoute, le questionnement, avant de sauter vers le jugement. Chaque moment de colère transformé en un moment de tranquillité est un pas vers la maîtrise de soi, une preuve vive du pouvoir du retard.
Appliquons cela à la vie quotidienne. Dans une situation de dissension avec un collègue de travail, par exemple, au lieu de riposter immédiatement, suspendez votre réaction. La colère a tendance à brouiller les faits réels, donc faites une pause et explorez calmement les faits. Peut-être que ce collègue a eu une mauvaise journée, peut-être avez-vous mal interprété ses paroles, ou peut-être y a-t-il une véritable raison de se sentir vexé. Mais même dans ce dernier cas, en retardant votre réaction, vous gagnerez à la fois du temps pour apaiser votre colère et une occasion de répondre de manière plus réfléchie et constructive. Le retard, en ce sens, est un cadeau que l’on s’offre à soi-même; un cadeau de clarté, de tranquillité et de résilience face aux provocations du monde.