La souffrance est inévitablement liée à notre désir infructueux de contrôler l’incontrôlable. Dans le tumulte de nos vies, nous oublions trop souvent que nous ne sommes pas maîtres de tout. Le vent souffle où il veut, et nous ne pouvons qu’ajuster nos voiles. Chercher à contrôler ce qui est hors de notre portée est une quête futile qui ne peut qu’engendrer frustration et douleur. Comme le disait Sénèque, Nous souffrons plus souvent dans l’imagination que dans la réalité . L’attachement à certaines attentes peut être notre plus grand ennemi.
Exister, c’est se confronter à l’incertitude. Et plutôt que d’être consumé par celle-ci, il nous revient d’apprendre à l’utiliser à notre avantage. Acceptez que tout n’est pas en votre pouvoir, mais que vous avez l’entière maîtrise de votre jugement, de vos actions, de vos valeurs. Notre véritable force réside dans notre capacité à choisir la manière dont nous réagissons à ce qui nous arrive. C’est là le coeur de la philosophie stoïcienne : ne pas chercher à contrôler les événements, mais choisir comment les affronter.
En guise d’exemple, considérez la perte d’un emploi. Cette situation peut sembler désespérée à première vue et être source de souffrance. Pourtant, si vous détachez votre valeur personnelle de cette situation hors de votre contrôle, vous pouvez choisir de voir cette perte comme une opportunité pour explorer de nouvelles voies, acquérir de nouvelles compétences ou réorienter votre carrière selon vos réels désirs et aspirations. Ainsi, l’énergie autrefois dépensée à tenter de contrôler l’incontrôlable pourrait être réinvestie plus sagement dans votre croissance personnelle, votre capacité d’adaptation et votre résilience. C’est en acceptant ce que nous ne pouvons changer et en agissant sur ce qui est à notre portée que nous pouvons atténuer notre souffrance et mener une vie plus sereine et accomplie.