J’ai eu beaucoup d’inquiétudes dans ma vie, dont la plupart ne se sont jamais produites.

Comme le disait Sénèque, Nous souffrons plus dans l’imagination que dans la réalité . En d’autres termes, nos craintes et nos inquiétudes sont souvent des entités de notre propre construction qui ne se concrétisent jamais. La clé pour surmonter ces appréhensions réside dans la pratique de la présence et de l’acceptation, qui sont les fondements de la philosophie stoïcienne. Lorsque vous vous trouvez dans un état d’inquiétude, rappelez-vous que l’acte de s’attarder sur les souffrances futures ne fait que créer une douleur inutile dans le présent. Au lieu de cela, concentrez-vous sur les actions que vous pouvez entreprendre dans le maintenant pour modérer l’issue que vous craignez.

Intégrez cette sagesse au quotidien en cultivant l’art de la vigilance. En effet, observer attentivement nos pensées et nos émotions peut nous aider à discerner ce qui relève de la réalité et ce qui est une simple construction de notre esprit. L’attention permet de rationaliser nos craintes et de réaliser souvent leur manque de fondement. Par exemple, lorsque vous vous inquiétez pour une présentation à venir, demandez-vous si cette inquiétude est basée sur des faits concrets ou simplement sur des présomptions. Ensuite, concentrez-vous sur ce que vous pouvez contrôler, à savoir votre préparation à la présentation.

Enfin, rappelez-vous que le présage de notre futur se situe souvent en dehors de notre contrôle. Le sage stoïcien Epictète soulignait que nous ne sommes pas perturbés par les choses, mais par notre opinion sur les choses . Ce conseil est intemporel : il est notre réaction aux événements, et non les événements eux-mêmes, qui provoque notre anxiété. Alors, la prochaine fois que vous vous inquiétez pour un événement futur, demandez-vous si vous pouvez réellement influencer son déroulement. Si ce n’est pas le cas, acceptez l’incertitude en faisant preuve de résilience et de sérénité, comme le prescrivent les stoïciens. En fin de compte, nous pouvons uniquement contrôler nos pensées, nos réactions et notre tranquillité d’esprit : le restant est la nature de la vie. Rappelons-nous cela chaque jour.