Être partout, c’est être nulle part.

La sagesse stoïcienne nous enseigne que le désir de vouloir être partout est en fait une preuve de non-existence; pour faire une analogie, c’est comme un ruisseau qui se disperse en mille ruisseaux plus petits, perdant ainsi sa force originelle. Être partout, c’est être nulle part. Quand on essaie de se disperser dans toutes les directions, on n’est pleinement présent nulle part, on est partout à moitié ou moins que ça. L’importance n’est pas quantité, mais plutôt la qualité du temps et de l’attention que nous accordons à chaque moment et à chaque lieu.

Transposons ce principe dans la vie quotidienne. Si vous êtes contraint de gérer plusieurs tâches en même temps, votre attention est divisée et vous risquez de commettre des erreurs. Pourtant, si vous prenez chaque tâche une à une, en leur consacrant toute votre attention, non seulement vous les accomplirez avec plus d’efficacité, mais vous y trouverez aussi plus de satisfaction. La concentration sur une seule tâche à la fois vous permet de prendre le temps de l’apprécier et de la réaliser de votre mieux.

En exemple, prenons un repas. Si, tout en mangeant, vous regardez la télévision, répondez aux mails, échangez des messages avec des amis, vous ne profitez vraiment ni de la nourriture, ni des programmes télévisés, ni des interactions que vous avez avec les autres. Votre attention est diluée et l’expérience de chaque activité est diminuée. Toutefois, si vous vous consacrez à chaque activité séparément – si vous concentrez uniquement sur votre repas, puis uniquement sur la lecture d’un mail, vous pouvez savourer pleinement chaque instant. En fin de compte, se concentrer uniquement sur une tâche à la fois permet de vivre chaque moment pleinement et d’être vraiment là, au lieu d’être partout et donc nulle part.

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