C’est dans la nature du sage de résister aux plaisirs, mais le sot est esclave d’eux.

Le sage, dans son quest de vertu, comprend bien que les plaisirs de la vie ne sont pas mauvais en eux-mêmes, mais deviennent problématiques lorsqu’ils tiennent le rôle principal dans nos vies. Il s’efforce dès lors de modérer sa recherche de plaisir, car il sait que le bonheur trouve rarement sa source dans la poursuite effrénée de ces derniers. Tandis que le fou court aveuglément derrière les plaisirs, le sage résiste, comprenant que la véritable liberté et la paix intérieure naissent d’une maîtrise de soi, et non d’une soumission aveugle aux envies éphémères.

Par exemple, nous pouvons tous déguster un bon verre de vin. Pour le sage, cela sera une expérience plaisante, mais il se limite volontairement, conscient que se soumettre à une consommation excessive pourrait l’entraîner dans une spirale d’addiction. Le sot, en revanche, se laisse emporter par le plaisir éphémère du vin, et se retrouve asservi, incapable de résister à son appel. Comme le dit le poète latin Horace, l’art est de savoir retenir cette envie.

Alors, comment intégrer cette compréhension à votre quotidien? Commencez par ouvrir les yeux sur les domaines de votre vie où le plaisir a pris trop de place, où il a commencé à altérer votre liberté. Considérez-les comme des espaces à travailler pour gagner en autonomie et en paix intérieure. Si vous constatez par exemple que votre usage des réseaux sociaux est compulsif et vous dérobe votre temps, imposez-vous des limites claires. Cessez d’être esclave du plaisir éphémère qu’ils produisent et devenez maître de votre temps. En somme, la sagesse consiste à s’abstenir de ce qui nous asservit pour embrasser ce qui nous libère.