Il est crucial de reconnaître que le véritable objectif de la vie n’est pas de se conformer à la majorité, mais d’éviter de se retrouver dans les rangs des fous. C’est en essorant votre singularité et votre individualité que vous parvenez à transcender la superficialité des normes préétablies. En fait, la conformité peut souvent vous mener à la folie, à vous égarer sur des chemins qui ne sont pas les vôtres. L’impératif est donc d’embrasser votre propre chemin plutôt que de céder à la pression du consensus.
Un individu dans la foulée de la majorité encourt le risque de déchoir son entendement, d’abdiquer son autonomie pour se fondre dans l’indistinction de la foule. Comme l’a exprimé le grand philosophe stoïcien Marc Aurèle, la raison d’être de la vie n’est pas d’être du côté de la majorité, mais de s’efforcer tous les jours de se dégager des rangs des fous . Il consiste donc à s’affranchir de la pensée conventionnelle, à exercer votre esprit critique et à cultiver vos propres idées.
Il peut être enrichissant d’illustrer cela par un exemple typique de la vie quotidienne. Imaginons que vous travaillez dans une entreprise où l’opinion dominante est de travailler tard tous les soirs pour prouver son dévouement. Cependant, vous savez qu’un équilibre entre le travail et la vie personnelle est essentiel pour votre santé et votre bien-être. Il serait donc insensé de rejoindre le troupeau des travailleurs épuisés et malheureux. Dans cette situation, l’approche stoïcienne serait d’honorer votre propre sagesse, de préserver votre santé mentale et physique, et de refuser de sacrifier votre équilibre à des exigences irrationnelles. Vous opposer à la majorité dans ce contexte ne serait pas un signe de folie, mais au contraire un acte de sagesse et d’intégrité.